Ajouter aux favoris
Vous aimez la préhistoire et les monuments antiques ? Devenez « Chasseurs de menhirs » ! Le Pays de Saint Gilles Croix de Vie abrite des menhirs et des dolmens datant de 4 000 à 2 500 avant notre ère. Un patrimoine remarquable et mystérieux qui a vu fleurir nombre de légendes au fil des siècles.
Les mégalithes, un patrimoine mystérieux et fascinant
Les mégalithes, un seul mot pour désigner des monuments très différents : dolmens, menhirs, tumulus, alignement…
sur les traces des géants de pierre
Ces lourdes pierres ont traversé les siècles en conservant une grande part de mystère. On connait la fonction symbolique des menhirs qui servaient de repères dans le paysage pour souligner la présence de sépultures à proximité.
On sait que les dolmens avaient une fonction funéraire et abritaient des sépultures. Mais pour quels morts ? On ne sait toujours pas comment furent transportés puis érigés il y a maintenant 6 000 ans ces blocs de pierre qui pouvaient peser plusieurs tonnes. Ni pour quelle raison. Pour une fonction spirituelle, pour l’organisation de rites funéraires ou pour un usage astronomique ?
Certains sites mégalithiques sont construits comme des observatoires permettant de suivre l’évolution du soleil. Ces géants de pierre continuent de nous fasciner par leurs dimensions impressionnantes. Songez un peu : certains menhirs peuvent atteindre 10 m de haut comme le menhir de Kerloas à Plouarzel (Finistère) ou encore poser 80 tonnes comme celui de Men Marz à Brigognan !
Au Pays de Saint Gilles, on ne trouve pas de tels records mais une concentration inédite de mégalithes riches et variés.
Car en fin de compte, ce qui fascine le plus, c’est leur présence silencieuse tout en majesté. En « chassant le menhir » sur nos jolies routes, vous vous prendrez au jeu. Quand au détour d’un chemin au-dessus d’une haie, surgit le bloc de granit monumental, l’émotion est là. A coup sûr, ces grandes pierres ne vous laisseront pas de marbre.
Pierre de légende au Pays de Saint Gilles
LE DOLMEN DE LA PIERRE LEVÉE DE SOUBISE – BRÉTIGNOLLES SUR MER
Ce dolmen est constitué d’une table ovalaire en quartzite (épaisseur 45cm) reposant sur trois supports en granit. Des fouilles réalisées en 1901 ont mis à jour un sarcophage mérovingien et trois autres sépultures. Classé Monument historique en 1984, ce beau dolmen fait l’objet de plusieurs légendes. Après le passage des troupes protestantes du prince de Soubise en 1622, la pierre fut surnommée « le Diable ». Selon la légende, la table se retournait au son de la cloche de l’église de Saint Nicolas de Brem. Une autre légende raconte que le diable aurait été surpris de croiser soudainement la Vierge sur son chemin tandis qu’il transportait des pierres. Il aurait alors lâché son butin qui gît désormais dans ce champ.
LE MENHIR DE LA CRULIÈRE – BREM SUR MER
Classé Monument historique en 1934, ce menhir de forme rectangulaire (2,60 m de haut pour 8 tonnes) témoigne de l’occupation humaine dès la préhistoire sur le littoral. La légende veut que ce menhir soit une pierre rejetée par le Diable au temps de l’évangélisation de la contrée. Le Diable avait conclu un marché avec Saint Martin de Vertou pour construire un pont reliant l’Ile d’Yeu au continent, en contrepartie d’une âme humaine. A une condition : que ce travail colossal soit achevé avant le premier chant du coq. Pour construire la chaussée, le Diable s’en fut chercher d’énormes pierres dans le pays de Monts. Il eut alors l’idée d’enivrer le coq, mais celui-ci prenant soudain la lune pour le soleil se mit à chanter au milieu de la nuit. Le Diable surpris laissa tomber à la Crulière un gros bloc de pierre.
LE DOLMEN DES PIERRES FOLLES – COMMEQUIERS
Ce dolmen constitue le plus important monument mégalithique en Vendée. Classé Monument historique en 1929, il est célèbre pour son « pas de la Vierge ». Découverte en 1847 par M. Vandier, conservateur au musée de Nantes, une empreinte de pied est marquée en creux dans le rocher. La légende rapporte que la Sainte-Vierge poursuivait Satan d’un vol rapide et qu’elle appuya son pied sur la grande table du menhir, laissant son empreinte gravée comme preuve de son passage. Cette empreinte sera confirmée en 1864 par l’abbé Baudry qui la mesura avec exactitude : 19 cm de long et 5 mm de profondeur. La Vierge aurait chaussé du 29, un bien petit pied pour une aussi grande dame !
LE Menhir de la Grand’Pierre (dit la Palissonnière) – Commequiers
Inscrit Monument historique en 1981, le Menhir de la Grand’Pierre est un bloc de quartzite d’une
hauteur de 2 m et d’une largeur de 2,5 m.
LA Pierre de criée – sAINT mAIXENT SUR VIE
Située juste à côté de l’église, la Pierre de criée servait autrefois aux annonces municipales. Elle est classée et protégée depuis 1926.
LE Menhir du Pré-Doux – Notre dame de riez
Menhir de la période néolithique classé au titre de Monument historique en 1924. Ce bloc de grès de 3 m de long et 3 m de large pèse 12 tonnes. Renversé une première fois, Marcel Baudouin le fit relever en 1921.
Le Menhir de la Tonnelle – Saint gilles croix de vie
Ce menhir est classé au titre des Monuments historiques en 1921. Il fut découvert à la pointe de Grosse-Terre par l’archéologue et ethnographe Marcel Baudouin qui racheta le monument pour le sauver de la destruction. Il le fit dresser près de sa concession familiale dans le cimetière de Croix de Vie.
Petit lexique mégalithique : Quésaco ?
- MENHIR : Vient du terme breton ( « men », pierre et « hir », longue). Il s’agit d’une pierre dressée, érigée seule ou en alignement ou en cercle.
- CROMLECH : Monument formé de menhirs placés en cercle. Le plus connu est celui de Stonehenge (Angleterre) classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
- DOLMEN : Autre terme breton (« dol », table) qui signifie table de pierre. Un dolmen est une construction constituée d’une ou de plusieurs grosses dalles posées sur des pierres verticales leur servant de pieds.
- ALLÉE COUVERTE : Elle est constituée d’une double rangée de pierres dressées recouvertes de dalles.
- TUMULUS : C’est une tombe (ou sépulture) qui n’a pas de couloir d’accès, recouverte de terre formant un monticule.
- CAIRN : C’est un terme irlandais signifiant tas de pierres. Il s’agit d’une construction en pierres sèches formant une chambre funéraire ouverte et recouvrant plusieurs dolmens.