1 Saint-Gilles-Croix-de-Vie marquée par son histoire
Sur la rive gauche, se trouvait Saint-Gilles-sur-Vie, qui dès l’Antiquité porte le nom de “Sidunum”. Il est l’un des ports les plus anciens de la côte Atlantique. Les nombreuses traces de vies humaines datant de la Préhistoire attestent du passage
des Phéniciens qui faisaient une halte sur la fameuse “route de l’étain”. Au Moyen-Age, le port se développe jusqu’au XVIIIe siècle, accueillant des navires d’une capacité de 100 tonneaux.
2 Sculpture de Pierre Garcie Ferrande
Né en 1441 à Saint-Gilles-sur-Vie, Pierre Garcie est devenu« Maître de barque ». Il navigue sur toutes les mers d’Europe à l’époque où France et Angleterre commencent à se disputer la maîtrise de la navigation en haute mer. Le grand secret du XVe siècle, c’est bien le calcul de la longitude, jalousement gardé par les Portugais et Génois et dont la révélation vaut peine de mort ! Sans la longitude, le marin se limitait à la navigation côtière. C’est ce secret, que Pierre Garcie écrira dans son ouvrage paru en 1483, qui portera le nom de “ Grand Routier de la mer”. Salué par le roi François Ier,, le navigateur hors pair y répertorie les particularités des côtes d’Europe : fonds, force des vents, pièges, routes à suivre…
Réédité à maintes reprises et traduit dans plusieurs langues, le livre demeurera la référence des marins français et anglais trois siècles durant. Personnage emblématique de la cité Gillocrucienne, un quai et un collège portent aujourd’hui son nom. Le buste fut sculpté par l’artiste Ian Olteanu en 1992.
3 Sculpture de Marina Tsvetaïeva
Réalisée par le sculpteur russe Zourab Tsereteli et offerte à la ville en 2012, la statue rend hommage à la célèbre poétesse russe. Exilée quelques années après l’arrivée au pouvoir des Bolcheviks lors de la Révolution de 1917, Marina séjourne à Saint Gilles lors de l’été 1926. Considérée comme l’une des plus grandes poétesses du XXe siècle, les écrits de Marina se caractérisent par sa mélancolie pleine de souffrance et de tensions. Son univers n’est d’ailleurs pas sans rappeler le romantisme rebelle d’un certain Arthur Rimbaud. Cette danseuse de l'âme se donne la mort deux ans après son retour dans son pays natal en 1939.
4 La caravelle
En face du numéro 4QUA de la rue Abel Pipaud, se trouve un graffiti protégé par une vitre qui s'insère dans un mur en pierres de lest. Représentant une caravelle, ce trois-mâts, griffé sur pierre, est un précieux témoignage de l’importance du commerce maritime qui s’affirme du XVe au XVIIIe siècle. De nombreux navires, venus d’Angleterre ou de Hollande, y font escale, tandis que les bateaux des locaux partent pêcher la morue à Terre-Neuve. Saint-Gilles devient le port par lequel transitent les exportations de sel, de vin et de blé.
5 Château de Saint-Gilles
Le château des seigneurs de Saint-Gilles date du XVIIe siècle. C’est Nicolas Daniau, seigneur de Saint-Gilles et conseiller au Parlement, qui le fait construire en 1684 sur l’emplacement d’un ancien petit “houstel” et d’anciennes fortifications datant du Moyen-Âge. La forteresse était entourée de douves et
arborait de grands jardins à la française. Le château reste propriété de la famille Daniau jusqu’en 1737, année où le nantais Jean Piou, secrétaire du roi, en fait l’acquisition. Un important souterrain subsiste encore aujourd'hui, reliant le
château à la Vie. À partir de la Révolution, le château connaîtra plusieurs propriétaires. Aujourd’hui, il vient d’être restauré par un privé.
Le château n’est pas accessible au public.
6 Médaillons en bas-relief
De nombreux médaillons en bas-relief sont encore présents sur d'anciennes habitations. Aux n° 77 et 75, on peut toujours apercevoir des cartouches ornées d’attributs nous révélant les métiers autrefois exercés par les propriétaires : tonnelier, navigateur, armateur…
7 N°7 rue Sœur Saint-Sulpice (1844–1933), première infermière de soin de la cité
Eugénie Girard quitte sa Vendée natale pour entrer à la Congrégation Saint-Charles d’Angers en 1864. Elle devient religieuse en 1869 sous le nom de Sœur Saint-Sulpice. Après s’être initiée au métier d’infirmière, elle arrive à Saint-Gilles-sur-Vie pour les soins aux services des malades, l’entretien de la sacristie ainsi que de la Maison des Sœurs. Durant 60 ans, la religieuse vouera sa vie à sa mission.
8 Murs en pierres de lest
Tout comme à Croix-de-Vie, une partie des murs de Saint Gilles, est constituée d’une grande variété de pierres de lest, héritage issu d’une époque où le commerce maritime européen était la principale activité portuaire. Nombre de navires chargés de sel devaient, pour le retour et afin de ne pas chavirer, se lester de pierres. Les fragments de roche étaient ensuite déchargés le long du chenal afin de faire place à la nouvelle cargaison. Ce lest a permis la construction de murs de maisons et d’édifices, qui aujourd’hui sont reconnus comme « petit patrimoine maritime remarquable ».
9 Rue Achard
Ancienne voie gallo-romaine et rue principale, reliant l’arrière-pays au port, elle était autrefois nommée “la grande rue”. Elle conserve son tracé urbain qui date du Moyen-Âge.
10 Eglise Saint-Gilles
La longue histoire de cette église se devine dans son architecture. Une première église fortifiée est construite au IXe siècle sur un éperon rocheux. Elle est détruite pendant les Guerres de Religion, à l'exception du clocher et du côté droit de la nef qui sont classés aux Monuments Historiques depuis 1926. Elle est reconstruite en 1883, puis restaurée en 1903 et en 1977. L'église présente un chemin de croix, composé de quatorze tableaux et d'une fresque en plaque de lave, réalisé en 1979 par l'artiste local Henry Simon.
Pour plus d’informations, vous trouverez à disposition dans l’église un ouvrage explicatif édité par la Mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
11 Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une double identité
Si aujourd’hui, la Vie fédère plus qu’elle ne sépare, cela ne fut pas toujours le cas. Évoqué dès la Révolution française, le projet de fusion entre les deux farouches rivales a connu un parcours pour le moins tumultueux.
Au conflit idéologique, vient s’ajouter une séparation naturelle qui se matérialise par l’estuaire de la Vie. Bien que reliées par un gué et des barques qui permettent de rares échanges, il faudra attendre 1835 pour qu’un pont suspendu reliant les
deux communes soit créé.
Après une succession de rebondissements, en 1965, les deux municipalités se remettent autour de la table des négociations pour finalement aboutir à la création de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en 1967.
Pour symboliser l'union, le pont
principal est baptisé « le Pont de la Concorde.
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