Au Pays de Saint Gilles, le Marais Breton Vendéen abrite un écosystème et une culture traditionnelle. De grandes étendues de pâturages, un important réseau de canaux, de jolies bourrines, des oiseaux par centaines… Partons à la découverte de ce milieu naturel.
Un Marais Breton Vendéen façonné par la main de l’homme
Terres gagnées sur la mer, le Marais Breton Vendéen résulte d’un important travail d’assèchement par l’homme.
Ce qui était autrefois une baie est devenue une zone marécageuse puis un marais.
À l’initiative de moines bénédictins, de premières salines seront construites à partir du XIe jusqu’au XIIIe siècle. L’activité salicole connaîtra une période glorieuse du XVe au XVIIIe siècle. À cette époque, le Marais Breton Vendéen est le plus grand fournisseur de sel en France (jusqu’à 30.000 tonnes de récolte par an).
La production de sel connaîtra un déclin dû à l’essor des salines industrielles de la Méditerranée et de l’Est de la France puis à l’envasement naturel et progressif des canaux.
De l’activité salicole à l’activité agricole.
Ce changement de cap impliquera d’importants travaux de réaménagement du marais, notamment en ce qui concerne l’évacuation des eaux de pluie du marais doux vers la mer.
Si aujourd’hui le travail de la terre et l’élevage prédominent sur l’ensemble du Marais Breton Vendéen, depuis quelques années, des métiers traditionnels réapparaissent, à l’image des sauniers dans les marais salants de Saint Hilaire de Riez.
Un marais Breton ou Vendéen ?
Les deux !
À l’origine, ce marais délimitait le royaume du Poitou à celui de Bretagne ce qui explique « Le Marais Breton ». Le département de Vendée ayant été créé en 1790 et le marais étant situé à 90% sur le département, le terme «Vendéen» a par la suite été ajouté à l’appellation d’origine, par le Conseil Départemental.
Le Marais Breton Vendéen riche de nature
Plus grande surface de prairie humide de France avec les marais du Cotentin, le Marais Breton Vendéen se distingue par la faune et la flore foisonnantes qu’elle accueille tout au long des saisons.
Le Marais Breton Vendéen est un site « Ramsar », reconnu en tant que zone humide d’importance internationale. Depuis 2006 ce marais est également classé « site Natura 2000 », politique européenne de préservation de la biodiversité.
Si le milieu est réputé pour être un haut lieu de nidification et d’observation d’oiseaux migrateurs, de nombreux mammifères peuplent les environs, comme les vaches maraîchines, les ânes et les chevaux… Insectes, amphibiens et poissons sont aussi légion.
En ce qui concerne la flore, le marais offre à observer bon nombre de formes et couleurs différentes, avec notamment comme plantes incontournables : la salicaire, la ciguë, la salicorne.
Le Marais Breton Vendéen en quelques chiffres :
2 départements : la Vendée et la Loire-Atlantique
18 communes concernées
Une superficie totale d’un peu plus de 45 000 hectares
7 000 kms de canaux et étiers
+ de 100 espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire (rares et protégés)
Découvrir le Marais Breton Vendéen au Pays de Saint Gilles
La bourrine du Bois Juquaud
Franchissez les portes de la Bourrine du Bois Juquaud et profitez d’une immersion totale dans la culture maraîchine du XIXe. De la visite de la Bourrine, l’habitat typique du Marais Breton Vendéen (petite maison basse en terre, recouverte d’un toit de chaume), à la découverte du travail dans les marais et des us et coutumes d’autrefois, ce lieu riche en histoire(s) fera de vous de véritables maraîchins !
L’Attelage de la Vie
Pour découvrir la variété des paysages qu’offre le Marais Breton Vendéen, rien ne vaut une balade contée au grand air en compagnie de Vincent « conteur de paysage ». Au travers de ce périple insolite, votre guide vous révélera tous les secrets de ce territoire si particulier.
Les marais salants de Saint Hilaire de Riez
À Saint Hilaire de Riez, franchissez les portes des marais salants et partez à la rencontre de nos sauniers. Au cours de votre visite, il vous sera expliqué le fonctionnement d’un marais salant avec des démonstrations de gestes traditionnels appliqués pour la récolte du sel !
Depuis le Moyen Âge, les méthodes et les outils ont peu changé. Le travail manuel reste la meilleure technique pour récolter le gros sel et la fleur de sel, que ce soit pour garantir la qualité du produit, mais aussi le bon équilibre du milieu.
L’Atelier Henry Simon – Les Rimajures
Natif de Saint Hilaire de Riez, le peintre Henry Simon a réalisé de nombreuses toiles mettant en lumière les paysages du Marais Breton Vendéen.
Visitez son atelier, Les Rimajures, nouveau musée à Saint Gilles Croix de Vie.
Sa particularité ? Il s’agit d’une bourrine conçue et construite par le peintre lui-même, le tout dans la pure tradition maraîchine.