Bénéteau: la saga du cheval des mers
Voilà bientôt 140 ans que l’épopée de la famille Bénéteau commençait sur les quais de Croix-de-Vie ! Au cours des 50 dernières années, on n’a cessé d’écrire sur le plus beau fleuron de l’économie vendéenne. Fière de ses origines Gillocruciennes, la famille Bénéteau nous ouvre son album. « pour saisir les valeurs de l’entreprise, il faut remonter à ses origines car tout n’est que continuité et évolution ».
Annette Roux, figure de proue du groupe. Dépositaire d’un des plus anciens chantiers de construction de bateaux au monde, celle qui a hissé son groupe au premier rang mondial de la plaisance nous livre son histoire…
A la mort du patriarche Benjamin Bénéteau, son fils André prend la relève. L’enfance d’Annette est ponctuée de merveilleux souvenirs, comme ces dimanches après-midi en forêt à traquer le bon chêne pour les coques des bateaux : « Cela nous aérait, mais le choix des arbres représentait un moment quasi religieux, leur arrivée Quai des Greniers, leur débit avec le stress de découvrir trop d’aubier, auquel cas tout était à recommencer. »
La révolution du polyester
Dans les années 60, avec l’arrivée du polyester, la famille Bénéteau donne naissance à un nouveau segment de marché qui s’appellera la pêche promenade, prémices de la plaisance.
De riches collaborations
La renaissance du First est partagée avec Philippe Starck. Le designer ne connaît rien à la plaisance mais accepte le défi lancé par Annette Roux de redessiner les courbes de la série. Le résultat est décoiffant. Depuis, Starck est signataire des plus grands yachts de la planète !
140 ans de passion pour la mer
LE VAINQUEUR DES JALOUX
1909, l’heure du moteur commence à sonner. Benjamin Bénéteau crée le premier bateau à moteur de la région. Il ne trouve malheureusement pas d’acquéreur. On prétend que le bruit du moteur fait fuir le poisson. Qu’à cela ne tienne, Benjamin Bénéteau devient armateur. Provocateur, il appelle son bateau le « Vainqueur des Jaloux ».
Lorsque le conflit avec les marins pêcheurs prend fin, Benjamin Bénéteau construit un deuxième sardinier à moteur. Il l’appellera « La Paix » !
BENJAMIN BÉNÉTEAU
Voici Benjamin Bénéteau, le premier de l’épopée. Le patriarche eut un destin hors du commun. Adopté par son oncle, le jeune Benjamin veut épouser sa vie d’aventurier aux longs cours, mais le mal de mer a raison de ses ambitions. Son rêve naît alors sur le chantier du père de son meilleur copain. Il devient architecte naval à Rochefort, mais c’est à Croix-de-Vie, quai des Greniers, qu’il crée en 1884 son chantier.
« A l’époque, les bateaux s’appelaient chaloupes, dundees, gazelles, tous à voile bien entendu, mais pour ces bateaux de pêche, la performance était d’arriver le premier au port, car le premier arrivé vendait son poisson au meilleur prix. »
Cette recherche de performance restera toujours au centre des préoccupations de Benjamin Bénéteau.
Aujourd’hui, vous trouverez plus de 200 modèles de bateaux produits par le Groupe Bénéteau. Parmi tous ces modèles vous retrouverez des bateaux à voile et à moteur, des monocoques et des catamarans.
Quelques chiffres
100 récompenses saluant l’innovation et le design ont été récoltées dans plus de 20 pays.
100 000 propriétaires de par le monde.
1 000 000 000 miles parcourus par les bateaux Bénéteau de par les mers du globe.
14 marques dans l’industrie nautique (Bénéteau, Jeanneau, Prestige, CNB, Lagoon, Excess, Monte Carlo Yachts, Glastron, SGB finance, Delphia, Wellcraft, Band of Boats, Four Winns et Scarab )
3 marques dans l’habitat (O’Hara, Bio Habitat (BH), IRM).
Plus de 6000 employés
400 concessionnaires dans le Monde (dont 100 en France)
CRÉATIVITÉ ET CONTINUITÉ
La plaisance, à voile ou à moteur assure la pérennité du groupe. La créativité s’invite dans toutes les étapes de la production pour toujours rester fer de lance du secteur. Le pari est réussi: le groupe est leader de la plaisance à travers le monde… sans jamais quitter le berceau familial. Le siège social reste longtemps à Croix-de-Vie face à la jetée où Annette assistait enfant à la sortie du dernier chalutier.
Si les bureaux sont aujourd’hui « délocalisés », ce n’est que de quelques kilomètres, sur la commune de Givrand, où plus de 160 collaborateurs continuent à écrire l’histoire de la saga Bénéteau. Le petit cheval n’a pas fini de galoper…